L’implant ne transforme pas un enfant sourd en enfant entendant
Du cornet acoustique à l’implant cochléaire, la technologie n’a cessé de progresser pour corriger les déficiences auditives :
- le cornet auriculaire et ses dérivés, peigne acoustique, fauteuil acoustique, conque… ont vu le jour dès le XVIIème siècle et avaient pour rôle d’amplifier le son.
- les boîtiers et les contours d’oreille puis les intra-auriculaires sont apparus ensuite. Leur rôle essentiel consiste aussi à amplifier le son.
- les vibrateurs, souvent associés, permettent d’avoir des informations par conduction osseuse.
- l’alpha-galaxie était une prothèse un peu particulière puisqu’elle transformait les fréquences aiguës, souvent manquantes dans les surdités profondes, en fréquences graves
Mais si la cochlée est trop détruite, ces amplifications deviennent inefficaces et la conduction osseuse ne donne que des informations imprécises. L’implant cochléaire a pour ambition de remplacer les cellules ciliées défaillantes en envoyant un signal électrique au niveau des terminaisons nerveuses de la cochlée.
Il est important de se rappeler :
- que l’implant cochléaire s’inscrit dans la liste des prothèses.
- que sa particularité est le nécessaire recours à la chirurgie.
- que l’implant cochléaire n’est pas une réparation rétablissant une audition normale.
On ne saurait donc se satisfaire d’une simple implantation : tout comme les autres prothèses, cette nouvelle aide auditive doit s’inscrire dans une prise en charge globale de l’enfant sourd.